La SAT est membre du réseau FRIPON (Fireball Recovery and
InterPlanetary Observation Network) possède une caméra
optique et est coordinateur régional du projet VigieCiel (région Centre Val de Loire).
Nous utiliserons les échos du radar GRAVES (Grand Réseau
Adapté à la VEille Spatiale) sur le plasma généré par la rentrée
atmosphérique du météoroïde. La trainée d’un météore est composée de petites particules qui
impactent la haute atmosphère, à environ 90 km, et à grande
vitesse, 20 à 70 km/s. Le choc produit la vaporisation de la
surface de ces particules et l’ionisation des atomes arrachés.
Lorsqu’une onde approche cette couche ionisée, elle va se
réfléchir en une onde dont le signal sera d’autant plus fort
proportionnellement à la densité d’électrons. Nous avons choisi des antennes verticales afin de détecter le
maximum de météores. Pour le récepteur radio, nous avons choisi un « dongle » DVB-T pour
recevoir sur son PC la télévision numérique terrestre, ceux-ci
sont équipés du circuit RTL2832U (Realtek) et du tuner
R802T2 (Rafael Micro). Antti Palosaari, Eric Fry et Osmocom (Steve Markgraf) ont
montré que les données (raw I/Q) sont accessibles directement
et donc que ces "dongle" deviennent des récepteurs radio
large bande (24 - 1766 MHz). Nous utilisons le logiciel SpectrumLab de Wolfgang "Wolf" Buescher (DL4YHF). Pour commencer il faut maintenir à l’heure l’horloge du PC en
la synchronisant sur un serveur de temps, en permanence, par
l’installation du programme ntp-4.2.8p12-win32-setup.exe
(une connexion internet est obligatoire).
Le logiciel SpectrumLab est piloté par un script mis au point par la SAT pour discriminer, dans la mesure du possible, les faux positifs comme les passages d'aéronefs. Pour l'archivage il se charge de sauvegarder, toutes les minutes, une copie d'écran et le fichier son correspondant sur un disque dur dédié. A chaque événement positif, l'heure, la durée, la fréquence de détection, etc., sont ajoutées automatiquement dans un fichier texte journalier qui sera repris par un tableur pour réaliser les graphiques détaillés du nombre de détections par année, par jour et par heure. Le script se charge d'alimenter en temps réel le site RMOB.ORG qui contient les premiers résultats de l'activité de flux par des méthodes radio pour partager les détections sur un réseau de niveau mondial.